A Fine Day To Exit

Juin 2017 | Haute-Loire, France

Une lueur bleutée enveloppe la région alors que la brume s’installe et qu’un orage s’éloigne… Le bruit diffus d’un moteur tranche le silence à la lisière de la forêt, et son écho se perd doucement entre les sapins. Les minutes défilent, suspendues. La lumière s’étiole, et les couleurs se diluent peu à peu dans une nuit naissante.

Errance crépusculaire, cette série est directement inspirée des albums “A Fine Day To Exit” et “The Pessimist” du groupe de rock progressif britannique Anathema. Elle puise ses influences visuelles dans le cinéma : plus particulièrement de certains films de Jeff Nichols, Steven Spielberg et David Lynch ; mais également des peintures d’Edward Hopper ; ou encore de l’esthétique mystérieuse des photographies de Gregory Crewdson, et son habitude de multiplier les fausses pistes dans chacun de ses “tableaux”.

Elle prend pour décor une région déserte du centre de la France, évocatrice de cette Amérique rurale si profondément ancrée dans notre imaginaire. Construite comme une séquence ou un storyboard, elle dévoile ces neuf scènes comme des indices que l’on disséminerait plan après plan – laissant au spectateur le soin d’imaginer l’histoire en filigrane.