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Terres Perdues

by Maxime Daviron

Pyrénées (France & Espagne) | 2012 – 2024

Il émane une certaine puissance des hautes altitudes sauvages. De vaporeux sentiments s’y entremêlent : fascination, angoisse, humilité. Une étrangeté omniprésente réveille en nous des instincts enfouis, ramenant l’esprit au stade d’une contemplation craintive face aux forces brutes qui semblent habiter ces immensités.

C’est de cet état de conscience introspectif que “Terres Perdues” puise ses racines. La démarche de la série est avant tout artistique : sous des influences picturales et cinématographiques, elle cherche à retranscrire des atmosphères, à insuffler dans chaque image une histoire et une expérience. En cela, les éléments climatiques les plus tourmentés agissent comme un révélateur, ouvrant des fenêtres éphémères sur un monde insoupçonné et exacerbant le “sauvage” qui règne dans cet univers vertical. Dans la prolongation de cette démarche, le parti pris s’est imposé naturellement d’exclure toute trace humaine du cadre pour évoquer une époque antérieure à l’anthropocène, un ailleurs primitif et intact.

– Le Soleil est absent, le Silence est maître. –

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Pyrénées (France & Espagne) | 2017 – 2024

L’atmosphère est puissante, sans un bruit, seul le grondement étouffé et intimidant du tonnerre se diffuse dans la nuit. Tension avant la rupture s’inscrivant dans une véritable cénesthésie de l’orage, affût d’un esprit livré à un cortège de stimuli frénétiques.

Les éléments s’animent. Atmosphères de nuits noires, tranchées de lueurs erratiques ; apparitions imprévisibles marquées de persistances rétiniennes ; ombres mouvantes, masses vivantes de vapeur ; grondements et fracas en échos étirés, houle sonore oscillante et interminable. Les orages nocturnes sont en haute altitude une expérience irrationnelle et unique, une immersion qui se doit d’être vécue en solitaire.

Et soudain, la rupture se produit.

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Æther

by Maxime Daviron

France – Espagne – Canada | 2011 – 2023

Lumières oniriques, monts lointains, couleurs étranges… Alors que le soleil s’élève ou que le crépuscule s’achève, à la lueur du jour comme dans l’obscurité nocturne, parfois naît un instant évocateur d’autre temps, un moment éphémère unique révélant les nuances nouvelles d’un paysage perdu.

Dans la mythologie grecque, Æther personnifie la partie supérieur du Ciel, celle où plane l’air le plus clair et le plus pur – l’air que respirent les dieux. Des siècles plus tard, aucun temple dédié à son culte n’aurait été découvert. Mais quels temples imaginer pour évoquer un tel symbole, si ce n’est ceux que constituent les plus hautes cimes, baignées par la clarté des lumières qu’on ne trouve qu’en ces altitudes.

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Into The Woods

by Maxime Daviron

France – Espagne – États-Unis – Canada | 2012 – 2024

Royaume peuplé de hautes silhouettes effilées, la forêt, sauvage et silencieuse, est un lieu de lumière et de paix. Cerné par le bruissement des feuilles et les claquements des cimes qui s’entrechoquent, alors que se faufilent les premières lueurs de l’aube à travers la brume, le voyageur qui s’y aventure découvre un monde caché, loin du bruit des Hommes.

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États-Unis – Espagne – Émirats Arabes Unis | 2013 – 2024

“Le désert est le milieu de la révélation, il est génétiquement et physiologiquement autre, sensoriellement austère, esthétiquement abstrait, historiquement hostile… Ses formes sont puissantes et suggestives. L’esprit est cerné par la lumière et l’espace, par la nouveauté cénesthésique de la sécheresse, par la température et par le vent. Le ciel du désert nous entoure de toute part, majestueux, terrible. Dans d’autres lieux, la ligne d’horizon est brisée ou cachée ; ici, unie à ce qui se trouve au-dessus de notre tête, elle est infiniment plus vaste que dans les paysages ondoyants et les régions de forêts.”

Paul Shepard – L’Homme Dans Le Paysage

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Fulgurances

by Maxime Daviron

France, Espagne | 2009 – 2024

Altérité furtive et fulgurante, déchirure aveuglante jaillie de l’obscurité, la foudre ne cesse d’imprimer sa persistance dans mon esprit depuis un soir de mai 2007. Animé par cette fascination obsessionnelle, je tente de la figer sur mon capteur saison après saison, et d’insuffler une âme cinématographique à ces atmosphères à la lisière de la nuit.

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The High Moor

by Maxime Daviron

Mars 2019 | Cézallier, France

L’hiver touche à sa fin sur les hauts plateaux. Un vent glacial balaye la lande qui se métamorphose à mesure que la neige fond, dévoilant entre ses tâches éparses une herbe encore ternie par le froid. Seules présences perceptibles, de longues nuées d’oiseaux s’étirent sous un ciel sombre, ondulant au-dessus des collines, des arbres solitaires et des maisons perdues ; tandis qu’enfin commencent à percer les premiers rayons du soleil de mars.

Cette série est le portrait d’un territoire oublié à une saison où nul ne le traverse. Construite comme une succession de plans cinématographiques, elle est influencée par le travail d’Andreï Tarkovski, certaines peintures d’Andrew Wyeth ou encore l’atmosphère de films et séries comme Fargo.

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